4. La chorégraphie (extraits)

Aquarelle de Jean-Pierre Perreault, Fonds Jean-Pierre Perreault (BAnQ), 1984.

Aquarelle de Jean-Pierre Perreault, Fonds Jean-Pierre Perreault (BAnQ), 1984.

 

4.1 Notation des séquences chorégraphiques

 

Les séquences chorégraphiques

L’entrée du public
Le Caucus du début
Les Marches
Le 9-12-12-9
La Cloche, suivie des Évanouissements
La Marche militaire
La Vague
Les Rythmes sur la pente. Le Duo sur la rampe. Les Passages. Le Pas de cinq
La Diagonale
Les Bombes
La Grappe
Les Croix. Le Pas de six et Joe Équilibre
Le Peloton. Joe Solo. Joe 1, 2, 3
La Claquette et l’Adage en ligne
Le Quatuor Valse
Le 12-8-4. La Rencontre
L’Adage sur harmonica
L’Épouvantail
Le Trio en ligne
La Fermeture éclair, suivie des Caucus
La Lasagne. Le Rideau
Le Duo Bataille. Les Doubles Sauts en ligne
Le Solo Mains dans les poches
Le LA.O. Un Joe en rafale
La Fente
Le Trio Volage
La Panique et les Variations sur la rampe
La Partie au sol
Le Duo sur harmonica
Les Courses et les Arrêts
La Finale
Les Saluts

Introduction à la notation des séquences chorégraphiques de Joe

Lors de la reprise de Joe en 1994, Jean-Pierre Perreault a voulu me transmettre la responsabilité de cette œuvre de son répertoire alors qu’une tournée canadienne se préparait. Pendant les cinq semaines de répétitions et tout au long de la tournée qui a suivi, nous avons travaillé côte à côte à optimiser la transmission de ses consignes.

Dès le début du projet, j’ai commencé à inscrire la chorégraphie dans le ressenti de mon propre corps. Puis, toutes les consignes que m’a transmises Jean-Pierre chaque jour se sont ancrées dans mon regard, au cœur de ma sensibilité, et elles ont certainement marqué ma façon de penser la danse. Mes apprentissages de la chorégraphie ont aussi été bonifiés par les expertises précieuses qu’ont partagées des Joe d’expérience et modèles considérables, soit les interprètes Christine Charles, Claude Godbout, Sylviane Martineau, Mark Shaub, Daniel Soulières et Tom Stroud. Je les remercie de leur générosité et de leur confiance.

La notation des séquences chorégraphiques de Joe est à la fois sommaire et complexe. Elle est rédigée de manière à nommer simplement les données chorégraphiques, l’organisation spatiale des séquences et les consignes que Perreault donnait aux interprètes. En complémentarité, elle mentionne plusieurs détails de mouvements, de déplacements des ensembles, des séquences rythmiques ainsi que d’autres informations pertinentes pour l’apprentissage de la chorégraphie.

Pour reproduire Joe, il faut endosser la rigueur que l’œuvre exige, et danser Joe est en soi un acte de résistance. L’interprète doit assurer son engagement dans le moment présent, accepter de vivre la pièce dans l’anonymat, résister à la fatigue mentale et physique et jouir pleinement du fait de poser le pied au sol et de percevoir le son qui est produit, de l’entendre multiplié par 32. Oui, chaque effort individuel se décuple et est soutenu par la collectivité. Il faut accepter l’erreur, savoir comment l’intégrer, voire l’oublier, et rester à l’affût de l’instant présent.

Les séquences chorégraphiques ont été nommées par les interprètes et par Jean-Pierre au cours des périodes de création et de reprise de l’œuvre. Ces titres, parfois moqueurs ou simplistes, font partie du folklore de Joe et du vocabulaire utilisé en répétition. Le langage employé pour décrire les consignes chorégraphiques est parfois abrégé, mais simple et tel qu’utilisé en studio. Il tente d’éviter, comme le souhaitait Perreault, l’interprétation exagérée de la poétique du geste et de l’image créée. Cette œuvre vit sur un mince fil, qui, en tout temps, peut verser dans la théâtralisation du geste et de la chorégraphie. Il est facile de reproduire le personnage de Joe et de tomber dans la surenchère théâtrale de son image. Perreault abhorrait cette voie. Il ramenait toujours l’attention de l’interprète à la matière même, à la consigne de base du mouvement et à la tâche physique à accomplir. Cette notation tente d’honorer cette façon de penser Joe et de respecter les choix artistiques et philosophiques de son créateur.

Les images incluses à chaque séquence aident à contextualiser les données chorégraphiques et offrent des points de repère concernant l’action, la formation des groupes et le rapport à certaines zones lumineuses. À moins de mention particulière, ces images sont issues de vidéos d’archives de représentations de 1989, 1994 et 2004. La qualité de ces images en capture d’écran est malheureusement inégale, mais elles sont d’importants repères lors de la lecture de cette notation. Les indices de temps présents à la fin de chaque séquence sont quant à eux approximatifs : ils proviennent d’une représentation filmée de 1994.

L’entrée du public

Lorsque la salle ouvre ses portes au public, le rideau de scène est fermé. On ne perçoit pas encore l’espace scénique, qui sera dévoilé petit à petit au début du spectacle.

L’installation de 32 interprètes chaussés de bottes montant sur scène est inévitablement un peu sonore. Il faut tenter de réduire ce bruit et s’assurer que les microphones ne sont pas en fonction.

Deux minutes avant l’ouverture du rideau et sur le signal du régisseur de plateau, le projecteur de lumière éclaire l’endroit où le Caucus du début doit se placer. L’interprète le plus au centre se place sur le petit morceau d’adhésif noir au sol (repéré lors de la mesure des intensités de lumière ; il est noir comme le plancher pour qu’on ne le voie pas pendant le spectacle). Tous les interprètes se placent à proximité du Joe du centre, chacun à l’endroit qui a été prédéterminé, en groupe très serré (voir la description plus loin). Dès que tous sont immobiles et sur le signal du régisseur de plateau, le projecteur de lumière baisse à un niveau très faible sur le groupe, l’indice d’éclairage du début de la pièce.

S’il n’y a pas de rideau au proscenium, il faut alors que les Joe répètent en amont leur entrée dans le noir du plateau depuis la coulisse à jardin. Sans faire de bruit, ils sont cachés en coulisse et entrent en se tenant les uns les autres (car ils ne se voient pas). Un petit adhésif fluo est positionné à jardin, au centre du groupe en position de caucus du début de la pièce, et un autre, vis-à-vis du pied de la rampe à jardin. Ces repères sont utiles pour se placer dans le noir. Lorsque le groupe est en position, le premier indice de lumière est donné. L’absence de rideau n’est pas idéale, même s’il n’y avait pas de rideau de scène dans la production originale de 1983. Lorsque la production a été reprise et agrandie à un plus grand plateau, Perreault préféra commencer la pièce avec le rideau fermé à l’avant-scène.
Le rideau s’ouvre. La représentation de Joe a débuté.

Détail d’un croquis de Jean-Pierre Perreault, aquarelle, Fonds Jean-Pierre Perreault (BAnQ), 1984.

Détail d’un croquis de Jean-Pierre Perreault, aquarelle, Fonds Jean-Pierre Perreault (BAnQ), 1984.

Le Caucus du début. Les Marches

Le rideau s’ouvre sur un lieu à volume sombre qui semble vide. Puis peu à peu, l’œil perçoit une faible lumière qui effleure le dessus d’un groupe de personnes. Le groupe semble vaciller. Est-ce une illusion d’optique ? L’expérience de Joe a commencé. Voir les schémas 1 et 1.1.

Joe, 2004. Le Caucus du début. Le début des Marches. Joe, 2004. Le Caucus du début. Le début des Marches. Joe, 2004. Le Caucus du début. Le début des Marches.

Joe, 2004. Le Caucus du début. Le début des Marches.

Le Caucus du début

À l’ouverture du rideau, on aperçoit à peine le groupe des Joe qui est positionné en caucus au lointain jardin devant la rampe, vis-à-vis du 2e panneau de la verrière. Le groupe semble immobilisé. Les 32 danseurs font face au centre du cercle qu’ils forment, le visage tourné vers le bas et dissimulé au public, les mains dans les poches (on ne doit pas voir le blanc des poignets de chemise), les épaules légèrement soulevées (comme s’il faisait un peu froid), chacun touchant légèrement le danseur devant soi. Le groupe forme un caucus rond tassé ; le positionnement de ce groupe est prédéterminé selon l’espace et la lumière. Les Joe ont choisi une place dans ce caucus et elle demeure la même à chaque enchaînement.

Les Joe semblent immobiles, mais chaque danseur agite les orteils dans ses bottines, ce qui donne un tout petit mouvement, une oscillation de groupe qui est à peine perceptible. La vidéo capte mal ce mouvement, il est donc préférable de se fier aux consignes écrites. Perreault se plaisait à travailler cette séquence et insistait sur cette consigne d’agitation des orteils dans les bottes, car il obtenait la vibration du groupe qu’il souhaitait au début. (Pour des plans rapprochés, il faut regarder le film Joe de Radio-Canada. Il est à noter que dans ce film, le son et l’action ne sont pas bien synchronisés et que le nombre de pas a été modifié pour écourter la pièce, mais les plans rapprochés aident à mieux voir certains mouvements.)

Environ 10 secondes après la fin du lever du rideau, le Joe du centre donne le tempo, assez lent, des premières marches en chuchotant : ET, 5, ET, 6, ET, 7, ET, 8. Les danseurs les plus proches du centre transmettent ce rythme en chuchotant ce tempo à leurs voisins. Tous tentent de respecter ce rythme dès le départ des marches, jusqu’à ce que le collectif assume pleinement son rythme. Il ne faut pas chuchoter trop fort, car le micro suspendu au-dessus peut déjà être en fonction.

Les Marches


27 temps de marche glissée.
19 temps de marche « sur des oeufs ».
21 temps de marche lourde.
33 temps de pendule (avant, arrière, avant, etc.).
8 temps de marche sur le bord extérieur des semelles des bottines, le 8e temps correspond à l’arrivée en position, les pieds joints, face à la rampe, les yeux vers le bas, les mains dans les poches.


Pendant toute la section des Marches, la lumière éclaire très peu l’espace. Elle met en évidence le mouvement des pas. Ce qui veut dire que les lampes, placées à hauteur des mollets de chaque côté du plateau, sont le principal éclairage de cette première séquence. L’attention du public est dirigée vers le bruit des bottines, vers la cadence, la répétition du même mouvement. Le public est invité à entrer dans une sorte de torpeur, de transe induite par la répétition. Les Joe semblent solitaires bien qu’ils soient si nombreux, les corps sont lourds, camouflés et secrets.

Ces marches sont l’un des moments les plus délicats de la pièce. Il n’est pas utile de s’attarder au début de l’apprentissage sur la qualité de cette séquence, car elle augmentera au fur et à mesure de l’intégration du reste du matériau chorégraphique. Il faut accorder une période d’intégration de l’œuvre aux danseurs, le temps de comprendre comment nuancer le mouvement et le son de la botte.

 

Affichette de promotion de spectacle, 1984, © Frederik Weber, Fonds Jean-Pierre Perreault (BAnQ).Le Caucus du début commence à marcher.

Affichette de promotion de spectacle, 1984, © Frederik Weber, Fonds Jean-Pierre Perreault (BAnQ).
Le Caucus du début commence à marcher.

27 temps de marche glissée

Sur demi-pointe et en gardant le corps en position (les mains dans les poches, les yeux tournés vers le sol à 1 mètre devant soi, les épaules un peu soulevées et le haut du dos un peu arrondi), tous les Joe :

  • font glisser le pied droit un peu vers l’arrière ou vers le côté sur le ET, puis arrêtent de le glisser sur le 1.
  • font glisser le pied gauche sur le ET, vers l’avant, le côté ou l’arrière, et arrêtent de glisser sur le 2.
  • font glisser le pied droit sur le ET, puis arrêtent de glisser sur le 3. Ce 3e déplacement se fait vers l’avant ou le côté, puis tous les Joe avancent vers le coin avant, vers cour, chacun dans une diagonale parallèle à une autre.
  • font glisser le pied sur le ET, arrêter de glisser sur le 4, et ainsi de suite pour tous les 27 pas.

 

[suite dans la boite complète]

 

Le 9-12-12-9

La séquence complète et les variations

Selon les versions de 1994 et 1996, voir les schémas 2, 2.1, 2.2 et 2.3 pour faciliter la compréhension.

5 pas vers cour Cinq grands Joe au lointain se déplacent vers cour.
5 pas vers jardin Puis ils se déplacent vers jardin.
1re série du 9-12-12-9 / TOUS les Joe
9 pas vers cour Pas de variations. Mais tout le groupe se resserre vers cour, certains Joe font de petits pas et sortent presque en coulisse et d’autres font de grands pas pour les rejoindre.
12 pas vers jardin Pas de variations. Les Joe restent en formation à leur place dans le groupe et vis-à-vis des autres. On ne voit qu’une seule forme se déplacer.
12 pas vers cour Un grand Joe au centre du groupe s’immobilise sur le 5e pas croisé, un autre grand Joe au choix s’arrête sur le 6e pas. Puis ils font le 12e pas avec le groupe et s’immobilisent.
9 pas vers jardin Les deux mêmes Joe restent en position le visage tourné vers cour. Puis ils intègrent les marches de groupe lorsque le groupe revient à son positionnement d’origine. Ils changent la direction de leur regard à ce moment-là. Un Joe fait le 7e et le 8e pas dans le sens opposé puis reprend avec le groupe. Un autre Joe fait le 8e et 9e pas en sens opposé et s’immobilise au dernier pas vers jardin.
2e série du 9-12-12-9
9 pas vers cour Le Joe qui s’est immobilisé à jardin reste en place sur 1, 2. Il fait les pas 3 et 4 vers jardin (à l’opposé du groupe pour reprendre sa place d’origine), puis il change de direction et fait les pas 5 à 9 vers cour avec le groupe.
12 pas vers jardin Trois Joe au centre du groupe, l’un derrière l’autre, font vers la droite un tour complet en se déplaçant avec le groupe vers jardin sur les comptes ET, 3, ET. Le Joe le plus au lointain tourne sur le ET, le suivant sur le 3 et le dernier sur le ET. Un autre Joe à l’avant-scène jardin du groupe fait : les pas 1 à 4 vers jardin, 5 et 6 vers cour, puis de 7 à 12 vers jardin avec le groupe. Un autre Joe à l’avant, à cour du groupe, fait le début de la séquence puis il fait des grands pas de 5 à 10 et des pas normaux à 11 et 12. Ces deux Joe ont échangé leur place dans le groupe.
12 pas vers cour Les trois Joe qui se trouvent le plus à jardin du groupe font : 6 grands pas pour s’insérer au centre du groupe puis ils font 6 petits pas pour retrouver leur place d’origine. Trois Joe au centre du groupe, alignés du lointain à l’avant, font : 6 premiers pas normaux puis 6 grands pas pour à peine dépasser la limite du groupe à cour.
9 pas vers jardin Les trois Joe qui ont dépassé le groupe font : de 1 à 5 des grands pas pour retrouver leur place et continuent au pas normal de 6 à 9. En commençant par les Joe qui sont à jardin jusqu’à ceux qui sont à cour du groupe, TOUS font : tourner la tête vers cour en continuant de se déplacer vers jardin sur le 4, les suivants sur le 5, puis les autres sur le 6 et ainsi de suite jusqu’à 9.
3e série du 9-12-12-9
9 pas vers cour La moitié (A) du groupe à jardin fait : 1, 2, 3 avec le groupe, puis sur 4, 5, 6 de grands pas pour traverser l’autre moitié du groupe, puis 7, 8, 9 à grands pas. Un petit Joe à l’avant-centre fait la séquence normale et finit à jardin du groupe. La moitié (B) du groupe à cour fait : 1, 2, 3, puis 4, 5, 6 dans la direction opposée, à jardin. Puis ils font 7, 8, 9 de grands pas vers cour avec les autres.
12 pas vers jardin Tous font : des grands pas de 1 à 9. Le groupe A continue de faire des grands pas de 10 à 12. Le groupe B fait des pas en direction opposée vers cour de 10 à 12. Tous ont repris leur place dans le groupe, sauf le petit Joe qui fait : de 1 à 9 des grands pas et reste immobile sur place de 10 à 12.
12 pas vers cour Le petit Joe reste sur place de 1 à 10, de dos. Puis il fait 11 et 12 en déplacement de dos vers l’avant en diagonale. Il vise sa place pour les Évanouissements. Tous les autres Joe font un demi-tour vers la droite en pivotant sur le pied droit, faisant face au public : 12 grands pas vers cour avec une légère accélération à partir du 7e pas.
9 pas vers jardin Tous font des grands pas en se dirigeant en diagonale vers leur position (vers cour ou jardin) pour la séquence de la Cloche et des Évanouissements. Certains Joe n’ont pas beaucoup de pas à faire pour se rendre, alors ils font de petits pas et se placent en même temps que leurs partenaires. Tous s’immobilisent sur le 9e temps. Certains groupes terminent avant les autres.

À la fin du dernier déplacement, 8 cellules de 3 Joe de la même taille se retrouvent à des endroits prédéterminés, les plus petits à l’avant-scène et les plus grands au lointain. Ils ont encore les mains dans les poches, sont debout, le visage tourné vers l’intérieur du triangle qu’ils forment, épaule contre épaule, le visage tourné vers le bas, à pieds joints, le dos droit et le poids vers l’avant du pied. Ils attendent la séquence suivante.

Quatre Joe « observateurs » : 1 grand Joe au lointain, proche de la rampe et un peu à jardin du centre, 1 à mi-plateau à jardin de la Cloche et 2 petits Joe très à l’avant, au quart de scène à cour, à la limite de la lumière (ils sont vus en silhouette). Tous ces Joe observateurs sont debout dos au public, les mains dans les poches, le visage de profil vers le centre du plateau.
Tous les Joe se sont immobilisés, sauf les 4 Joe qui font la séquence de la Cloche, qui se positionnent immédiatement pour amorcer la séquence des portés.

Environ 7 minutes et 20 secondes se sont écoulées depuis le début de la pièce.


[suite dans la boite complète]


L’Adage sur harmonica

Un Joe se détache du groupe et se met à jouer sobrement un air sur son harmonica. Alors qu’il grimpe puis se perche en haut de la rampe, les autres Joe, entassés les uns sur les autres, se laissent porter en mouvement par la douceur de cette mélodie nostalgique. La musique rafraîchit l’espace sonore de Joe alors qu’une danse de chapeaux et de mains synchronisés ravit le regard. Un moment de légèreté et de délicatesse inattendues après la force des séquences précédentes. Voir le schéma 17.

 Joe, 1989 Joe, 2004. Le groupe s’est apaisé pendant que le Joe à l’harmonica joue sa mélodie. Joe, 2004. Le groupe s’est apaisé pendant que le Joe à l’harmonica joue sa mélodie.

Photo 1 : Joe, 1989. Photos 2 et 3 : Joe, 2004. Le groupe s’est apaisé pendant que le Joe à l’harmonica joue sa mélodie.

Brigitte Gonthier (interprète de Joe de 1983 à 1996) avait trouvé, selon Jean-Pierre, la manière de jouer de l’harmonica, sans trop mettre de l’avant la musique qu’elle jouait. Il disait avoir l’impression qu’elle jouait pour elle-même, assise en retrait en haut de la rampe. Brigitte a maîtrisé cet air musical au fur et à mesure des reprises du spectacle. L’enregistrement qu’en a fait Radio-Canada en 1994 s’avère être une excellente source pour apprendre à improviser cet air. Inspirée par cette musique, Anna Bozzini a pris le relais de Brigitte lors de la reprise de 2004 et a trouvé sa propre musique.

Joe Harmonica

Le visage dissimulé, ce Joe commence à jouer de son harmonica aussitôt que le groupe s’est immobilisé au lointain cour devant la rampe. Alors que le groupe se replie, on découvre le Joe à l’harmonica derrière le centre du groupe. Il marche lentement vers jardin en longeant les Joe les plus au lointain. Il continue de marcher tout en s’approchant de la rampe. Lorsqu’il en dépasse le centre, il monte jusqu’au niveau du 5e panneau depuis jardin, en ponctuant délicatement la musique de ses pas effectués du bout de la semelle. Il continue de jouer en grimpant la rampe puis, lorsqu’il arrive en haut, il se tourne vers sa droite et s’accroupit. Il continue de jouer pendant qu’il jette un coup d’œil au groupe. Il sait qu’il joue de l’harmonica pour les faire danser. Il reste en haut de la rampe jusqu’à la fin de la séquence de l’Adage sur harmonica. À la fin de la séquence, il lance une dernière note soutenue et envolée vers le haut, tout en s’étalant sur son dos alors qu’il frappe la rampe du talon de ses bottes. Avec les bras et les jambes ouverts, il glisse jusqu’en bas de la rampe et y reste jusqu’à la fin de la phrase de l’Épouvantail.

Le groupe de l’Adage

La disposition du groupe de l’Adage est déterminée plus tôt dans la pièce, c’est-à-dire lors du positionnement pour l’Adage en ligne. Les plus grands Joe sont au lointain du groupe, les Joe de taille moyenne au centre du groupe et les plus petits sont les derniers à se placer, à l’arrière des autres, c’est-à-dire à l’avant-scène du groupe. En plus de faciliter la visibilité de toutes les têtes depuis l’avant-scène, cette organisation simplifie la composition de la ligne (en ordre de grandeur) qui se forme pour le Trio en ligne.

Le groupe de l’Adage sur harmonica évolue lentement, guidé par les grands Joe placés devant. Le regard étant souvent tourné vers le bas ou le côté, chaque danseur doit se fier au mouvement du dos ou des bottes. Les Joe sont placés épaule contre épaule, à proximité les uns des autres et en alternance. Chaque Joe est aligné de façon à ce que le creux entre les deux Joe devant lui corresponde au centre de son propre corps. Il faut veiller à ce que les Joe qui composent le périmètre du groupe soient bien intégrés de chaque côté. Comme il n’y a pas de structure rythmique dans cet adage, il est important que les interprètes soient attentifs aux mouvements des autres Joe du groupe (vision, écoute).

Jean-Pierre appelait cet Adage la danse du dos et des chapeaux. La lumière isole les Joe dans le grand espace scénique. Elle est dirigée sur le dessus du groupe, révélant les diverses teintes des manteaux et des chapeaux. Les interprètes utilisent le poids de la tête et des épaules, la rondeur du haut du dos et le mouvement du chapeau pour articuler le mouvement circulaire du torse. Les quelques mouvements de bras sont magnifiés par la lumière qui éclaire la peau des mains et des poignets blancs des chemises. Même si toute la séquence semble être dansée à la même lenteur, la sortie des mains donne l’occasion de percevoir de petits élans lumineux, ce qui rompt la monotonie des actions répétitives de cet Adage.

Joe, 2004. Le groupe fait une danse de torse et de mains sur l’air d’harmonica. Joe, 2004. Le groupe fait une danse de torse et de mains sur l’air d’harmonica. Joe, 2004. Le groupe fait une danse de torse et de mains sur l’air d’harmonica.

Joe, 2004. Le groupe fait une danse de torse et de mains sur l’air d’harmonica.

Résumé de l’Adage

Une fois regroupés après la Rencontre, les Joe plongent la tête vers le bas, les bras cachés devant eux. Après quelques notes de musique, ils s’accroupissent très lentement en gardant le haut du dos arrondi. Puis leur regard se dirige vers Joe Harmonica qui se déplace. Au moment où celui-ci commence à grimper sur la rampe, ils baissent la tête vers l’avant pour commencer l’Adage. Le groupe se lève et fait plusieurs mouvements circulaires du dos, de la tête et des mains. À la toute fin de la séquence, ils se redressent et scrutent l’horizon à jardin, ce qui indique la fin de l’Adage sur harmonica.

La séquence et les mouvements lents de l’Adage sur harmonica

Suivre Joe Harmonica du regard. Les Joe sont en position accroupie, le dos rond, la tête vers le bas. Ils lèvent le regard et tournent la tête de profil vers jardin, suivant Joe Harmonica du regard. Lorsque ce Joe commence à monter la rampe, tous les autres ramènent le regard lentement droit devant eux et baissent la tête devant.
Se redresser à mi-chemin et ouvrir les pieds. Tous les Joe commencent à se redresser en poussant le sol du dessous du pied, le dos reste arrondi. Lorsque les genoux sont en position de demi-plié, les pieds glissent en 1re position ouverte en ramenant les talons ensemble. Ils se redressent jusqu’à ce que le torse soit courbé devant à partir de la taille, les jambes en plié, la tête devant.
1 cercle du torse vers la gauche. Les Joe commencent une série de cercles du haut du torse. Ils bougent la tête vers le côté gauche (vers jardin), le haut du corps abandonné vers la gauche, les mains cachées devant les cuisses. Puis ils allongent les jambes et, simultanément, lèvent l’épaule droite. À la fin de ce mouvement, les yeux sont vers le haut. Ils lèvent l’épaule gauche et relâchent doucement la droite, ce qui fait basculer la tête et le haut du torse vers la droite (cour). Les genoux plient de nouveau et, en un mouvement continu, la tête et le torse courbent devant, le dessus du chapeau disparaît. Le cercle est revenu au point de départ.
1 cercle du torse vers la gauche. Idem, mouvement circulaire du torse et de la tête, mais un peu plus vite.
2 sorties des mains vers la gauche. En un mouvement continu, le torse et la tête vont vers la gauche (jardin), les mains, douces, souples et pleines, sortent vers la gauche à hauteur d’épaule, les coudes sont détendus. Les genoux s’allongent un peu et les yeux suivent le mouvement des mains. Puis les Joe ramènent et cachent les mains devant eux en courbant le haut du torse par en avant en pliant les genoux.
Refaire ce mouvement une 2e fois.
1 cercle du torse avec les mains à la hauteur des épaules. Ils font un cercle complet du torse à partir de la gauche. Dès l’amorce du mouvement, ils amènent le dos de leurs mains vers eux, devant les épaules. Les mains sont ouvertes* et les avant-bras sont parallèles et adoptent le mouvement circulaire du torse et de la tête. Les doigts apparaissent à gauche, puis disparaissent vers la droite. * Perreault a changé l’ouverture des mains en 1996, il préférait voir des mains plus amples pendant ce geste.
1 cercle du torse avec les mains à la hauteur des yeux. Ils font le même mouvement circulaire du torse, de la tête et des mains. Depuis l’avant-scène, on voit un peu plus les mains, car elles sont cette fois-ci au niveau du visage. Les doigts apparaissent à gauche, puis disparaissent vers la droite.
1 sortie des mains vers la gauche. Ils ramènent le torse et les mains vers jardin, souplement, puis reviennent courbés à l’avant en plié plus prononcé.
1 cercle du torse avec les mains au niveau du haut du front. Ils font le même mouvement circulaire du torse, de la tête et des mains. On voit encore plus les mains, car elles sont au niveau du haut de leur front. Elles apparaissent à gauche, puis disparaissent vers la droite. Le corps termine son mouvement penché vers l’avant, les mains sont cachées et les jambes sont pliées.
Replacer les pieds, se redresser. Replacer les pieds en position parallèle et redresser le torse pour étirer le corps, debout complètement, le regard droit devant.
Tourner la tête de profil à gauche. Lentement, tourner le visage jusqu’à ce qu’il soit de profil vers la gauche (jardin), comme si on regardait Joe Harmonica.
Joe Harmonica glisse en bas. Lorsque les regards se sont immobilisés, Joe Harmonica souffle une dernière note aiguë soutenue, tout en frappant la rampe de ses deux talons de bottines, les jambes s’ouvrant, les bras aussi. Dos à la rampe, il glisse ainsi jusqu’en bas. Il y reste tout au long de la séquence de l’Épouvantail. Il se redresse ensuite pour prendre place pour le Trio en ligne.

Pas de pause. La séquence de l’Épouvantail s’enchaîne directement.
Environ 35 minutes et 18 secondes se sont écoulées depuis le début de la pièce.
Ceci marque le milieu du spectacle.

[suite dans la boite complète]

Le LA.O

Le positionnement dans l’espace

Le positionnement de chaque Joe dans l’espace scénique est déterminé en fonction du groupe auquel il appartient. Il y a quelques positions stratégiques à prévoir pour les séquences suivantes : le Joe Sifflet de la Fente est positionné au quart de scène à l’avant-jardin et il est proche du leader du groupe 1. Le Joe du Trio Volage qui donne le tempo de départ est placé à l’avant-scène, un peu à jardin du centre. Le Joe en solo de la Fente est placé au tiers de scène à l’avant cour et le Joe en rafale est positionné au coin avant à cour (il a été placé là définitivement en 1994). Pour plus d’informations au sujet du positionnement, il faut consulter le schéma 24.

Joe, 1989. Le positionnement des leaders et des trois groupes a une incidence sur le lieu de l’action dans le groupe. Joe, 1989. Le positionnement des leaders et des trois groupes a une incidence sur le lieu de l’action dans le groupe. Joe, 1989. Le positionnement des leaders et des trois groupes a une incidence sur le lieu de l’action dans le groupe.

Joe, 1989. Le positionnement des leaders et des trois groupes a une incidence sur le lieu de l’action dans le groupe.

Résumé d’ensemble du LA.O

1 Joe chante 3 × le LA.O.
Les leaders du groupe 1 dansent leurs 3 premières phrases de 8 temps. Tous les autres Joe chantent le LA.O.
Le groupe 1 danse sa séquence complète de 7 × 8 temps. Tous les autres Joe chantent.
Les leaders du groupe 1 dansent leurs 3 premières phrases de 8 temps. Tous les autres Joe chantent. Les leaders du groupe 2 dansent leurs 3 premières phrases de 8 temps. Tous les autres Joe chantent.
Le groupe 2 danse sa séquence complète de 9 × 8 temps. Tous les autres Joe chantent.
Les leaders du groupe 2 dansent leurs 3 premières phrases de 8 temps. Tous les autres Joe chantent. Les leaders du groupe 3 dansent leurs 3 premières phrases de 8 temps. Tous les autres Joe chantent.
Le groupe 3 danse sa séquence complète de 7 × 8 temps. Tous les autres Joe chantent.
Les leaders du groupe 3 dansent leurs 3 premières phrases de 8 temps. Tous les autres Joe chantent.
Tous les Joe chantent le LA.O et font 20 mouvements latéraux (5 × 8 temps).
Tous les Joe chantent le LA.O face à la rampe, en un son nasillard, puis en crescendo et en haussant la note en cris d’oiseaux pendant que le Joe en rafale se faufile à travers le groupe.
SIFFLET. Tous arrêtent de chanter, le Joe Rafale s’immobilise.

La position de base de la danse du LA.O est en grande 4e position pliée, en appui principal sur la jambe droite, qui est ouverte, la jambe gauche est un peu plus allongée, le genou disponible. Le pied gauche posé à plat au sol produit un son et le bout de la botte pointe vers la diagonale avant cour. Le bras gauche est replié, l’avant-bras devant le torse, le coude pointant dans la même direction que la botte, le bras droit est allongé vers l’arrière à l’opposé du coude gauche, la main droite est ouverte avec la paume vers le bas. Lorsque l’interprète fait demi-tour, il maintient sa position et pivote sur le pied droit en repoussant le poids du pied gauche et en tournant avec le bassin. Le pied gauche assure l’arrêt et le transfert de poids dans l’autre direction de la diagonale, au lointain jardin, le bout de la botte et le coude se dirigent vers cette direction dès l’arrivée. Sauf si cela est mentionné différemment, le pied gauche qui touche le sol marque le temps sonore du 1er temps et il faut maintenir la position sur le 2e temps.

 

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La Panique. Les Variations sur la rampe

Empressés et curieux, les Joe marchent rapidement de long en large à l’avant-scène. Peu à peu, certains Joe se détachent du groupe et se ruent sur la rampe à l’arrière. Le groupe qui se déplace à l’avant cache parfois les actions périlleuses qui produisent à nouveau des sons de bombardement sur le grand tambour au lointain. Au fil de la séquence, le groupe qui panique à l’avant diminue et dévoile progressivement la multitude des corps couchés au sol. Voir le schéma 26.

 Joe, 1989, © Robert Etcheverry, Fonds Jean-Pierre Perreault, (BAnQ). Joe, 1989.

Photo 1 : Joe, 1989, © Robert Etcheverry, Fonds Jean-Pierre Perreault, (BAnQ). Photo 2 : Joe, 1989.

La Panique

La marche de la Panique que font les Joe à l’avant-scène a été qualifiée de plusieurs manières. Elle a entre autres été décrite comme une marche compétitive, voire une marche olympienne, qui maximise la foulée grâce au déhanchement. Certains interprètes ont tendance à sautiller afin de marcher rapidement, ce qui ne convient pas du tout. Perreault parlait souvent de cette marche des Olympiens, en poids, qui ancre l’action, comme ayant une emprise sur le sol. C’est cette « prise » du sol qu’il s’agit de solliciter. Il a aussi parfois été question de curiosité, d’urgence, de vouloir voir au-delà des Joe devant soi. Une main peut toucher un Joe à proximité, mais sans le retenir, sans le pousser, ni le tirer.

Il s’agit ici pour les Joe de ressentir une certaine urgence par rapport à ce qui se passe au-delà de ce qu’il leur est possible de voir, tout en restant en groupe serré pendant la marche. Les Joe à l’avant du groupe donnent le pas puis l’élan pour se détourner lorsqu’ils arrivent à l’extrémité du plateau. La marche en va-et-vient s’étend de cour et à jardin, et ce, jusqu’à la limite du plateau, ce qui rend visible ce qui se passe au lointain. Lors des changements de direction, les Joe qui sont maintenant à l’avant du groupe prennent immédiatement le pas dans la nouvelle direction. Tout cela se fait avec attention et motivation, tout en ayant un œil sur le travail de la rampe afin d’identifier le bon moment pour y courir. Chaque Joe a son propre rythme de marche, ce qui module la trame sonore des pas.

Les Variations sur la rampe

Certaines variations sur la rampe sont chorégraphiées, d’autres ont été proposées par des interprètes, et certaines encore se créent à chaque reprise de l’œuvre, en raison des spécialités des différents groupes de danseurs. Ce qui importe le plus, c’est d’intégrer la notion qu’il s’agit d’aller au-delà de la rampe lors de la montée, d’utiliser le poids du corps en mouvement, en suspension et finalement dans l’abandon au sol. La marche de la Panique dure longtemps et est difficile pour les jambes. C’est pourquoi les Joe du Trio Volage font partie des quatre ou cinq premières Variations sur la rampe. Lors de l’apprentissage de cette séquence, il faut d’abord prendre le temps de regarder les versions précédentes de Joe et laisser ensuite les interprètes tenter certaines actions sur la rampe. Les interprètes savent souvent d’emblée ce qui leur est familier et ce qu’ils sont prêts à tenter. Une fois que les variations sont choisies et organisées dans le bon ordre, il s’agit de travailler à rebours en retrouvant les positions individuelles dans le groupe à l’avant-scène du Trio Volage puis en intégrant le mouvement de la Panique de façon à favoriser l’organicité des variations sur la rampe à un rythme continu.

Joe, 2004. Joe, 2004.

Joe, 2004.

Pendant que le groupe en panique à l’avant-scène fait son va-et-vient, certains Joe se rendent sur la rampe pour faire une variation puis courent prendre place au sol. Le groupe en panique diminue alors que le nombre de Joe au sol augmente.

Les Joe courent sur la rampe et font une action/variation chacun leur tour, soit seuls, sinon en duo, en trio ou en quatuor. Puis ils courent sur le plateau vers l’avant-scène et se rendent à la place qui leur a été assignée pour la Partie au sol, où ils font un petit saut atterri en petite 2e position parallèle face à l’avant, le torse et la tête vers le bas devant, les deux mains ouvertes loin devant, puis ils tombent repliés sur leur côté droit, face au public, le corps relâché, les mains proches du corps et les yeux ouverts.

Les vidéos de 1989 et de 2004 sont pertinentes pour comprendre les déplacements, tandis que celle de 1994 permet de voir certaines variations en plan rapproché. Les variations notées ici sont celles de 1994 et celles qui ont été reprises en 1996. Il s’agit des dernières variations travaillées par Perreault.

 

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Le Duo sur harmonica

La séquence du Duo sur harmonica

Joe A marche vers la rampe. Joe A marche lentement en ligne droite et sans faire de bruit. Il va directement vers la rampe vis-à-vis du 3e panneau de la verrière à cour en regardant la limite de la rampe en haut. Les deux Joe en ligne à côté de lui le regardent se lever et le suivent du regard.
Joe A monte la rampe vis-à-vis du 3e panneau à cour. En continuité, Joe A monte 6 pas sonores mais délicats vers le haut de la rampe. Sur le 6e pas, il prend appui sur demi-pointe de la jambe gauche allongée, il lève haut la jambe droite de côté et lève le regard et les bras haut en V. Il tient cette position en déséquilibre, se laisse chuter en position et glisse en bas de la rampe. Il se redresse.
Les autres Joe lèvent le regard lorsqu’ils entendent les 1ers pas de Joe A qui monte la rampe.
Joe A monte la rampe vis-à-vis du 5e panneau à cour. Joe A se redresse en se déplaçant un peu vers jardin. Puis il monte un peu plus rapidement que la 1re fois, prend la position en attitude déséquilibre puis chute en bas de la rampe, mais vis-à-vis du 5e panneau de la verrière à cour.
Joe A monte la rampe vis-à-vis du 7e panneau à cour. Joe A se redresse en se déplaçant un peu plus vers jardin, vis-à-vis du 7e panneau de la verrière à cour. Il fait la même montée d’un pas un peu plus rapide et décidé, la position en déséquilibre et chute en bas de la rampe.

 

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Boîte chorégraphique Joe

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