Guidées par Catherine Joncas, Claudia Chan Tak, Lucy Fandel, Charo Foo Tai Wei, Kyana Lyne, Heather Mah, Victoria May, Marine Morales-Casaroli et Marie Mougeolle ont plongé en mai 2021 dans les mémoires ancestrales de leur corps dansant, inspirées par la démarche créée par Ondinnok avec les artistes autochtones. Lors de cette exploration, Catherine agit comme notre ainée, notre guide. D’emblée, elle pose quatre pierres pour marquer le déroulement du projet : le respect, la vérité – à soi, aux autres –, le non-jugement, et la reconnaissance de la peur et son dépassement.
De ces ateliers qui n’auront été captés ni par la vidéo ni par la photographie, on retiendra la lenteur, l’introspection, tout comme l’attention profonde, la fragilité et l’ouverture. Restent aussi les mémoires dans les corps des participantes, des écrits et des dessins dans leur cahier de bord, et des esquisses de Youloune venue assister à deux reprises à l’exploration. Ces traces – écrits, dessins et esquisses – auxquelles s’ajoutent de nouvelles réflexions autour des mémoires ancestrales sont devenus l’objet d’une publication de l’Espace Perreault.
Les mémoires ancestrales logent dans nos os, dans les fibres de nos cerveaux et de nos organes. Elles surgissent, nous surprennent et nous réconfortent parce qu’elles nous assurent d’un lien humain essentiel et nous replacent dans un temps long. En ces temps d’effondrement planétaire, il devient de plus en plus urgent d’écouter et de partager les messages qu’elles nous envoient.